Il y a quelques décennies, des métiers qui pourraient nous paraître tout à fait incroyable à l'heure d'aujourd'hui, faisaient parti du quotidien. Ces métiers manuels ont forgé notre histoire et ont tous joué un rôle dans notre évolution et dans la société. A l'heure où nous nous plaignons de notre dur labeur assis derrière nos ordinateurs, pourquoi ne pas retourner sur les traces de nos ainés et admirer de quoi est fait notre passé ?
Les tuiliers, ou plus souvent tuilières, fabriquaient des tuiles d'argile pour couvrir les toits. La tuilière se voyait malaxer l'argile afin de la rendre plus malléable pour ensuite la passer dans une mouleuse de forme rectangulaire. Une fois l'argile ayant pris la forme du moule, la tuilière étalait l'argile sur sa cuisse afin de lui donner cette forme arrondie. Les tuiles étaient ensuite séchées, puis cuites au four.
Son travail consistait à nettoyer le linge de ses clients au lavoir. Le lavage se faisait essentiellement avec des cendres et de l'eau chaude dans un premier temps à la main ou au battoir (le battoir était une planche de bois avec laquelle les femmes tapaient le linge pour en extirper l'eau) Une certaine procédure était suivie pour laver chaque vêtement pour s'assurer de ne pas casser les fibres des tissus. C'est souvent au lavoir, que toutes les petites histoires et potins du village se faisaient savoir.
Le vannier est un artisan chargé de confectionner des paniers ou objets utilitaires à l'aide de rotin ou d'osier principalement. Le vannier travail avec ses mains. Souvent assis sur une chaise basse, il tresse et entrelace les tiges fines et flexibles préalablement humidifiées pour réaliser son panier. Ce dernier restera solide et utile pendant de longue année.
La schlitte apparue en Lorraine au XVI siècle. Il désignait un traîneau à usages traditionnels de transport agricole. Cette dernière a été utilisée jusqu'à la deuxième guerre mondiale avant la mécanisation du monde agricole. La principale utilisation de la schlitte était pour le transport de bois dans les montagnes, les vallées ou chemins en pentes.
Le crieur était une personne chargée d'annoncer au villageois, les informations quotidiennes locales. Ainsi un client pouvait donner les informations qu'il souhaitait au crieur en échange de quelques pièces pour que ce dernier annonce plus tard sur la place publique, toutes les nouvelles préalablement rédigées. C'est le début de la publicité. Très vite, les crieurs deviennent un moyen de communication pour les marchants pour promouvoir leurs produits.
Les crieurs étaient présents lors de nombreux évènements sociaux et artistiques. Ils se voyaient souvent délivrer des messages d'amour, ou des messages de règlement de compte. Le crieur était muni d'un tambour, d'une clochette ou d'une trompette afin d'émettre un signal sonore pour prévenir de sa présence.
Un petit métier parisien d'antan, le réveilleur. Ce dernier était chargé de se rendre chez ses clients de beau matin pour les réveiller à l'aide de petits cailloux lancés sur les vitres de la chambre ou cris, bâtons, sifflets etc…
L'allumeur de réverbères (également appelé le falotier) était une personne devant parcourir les rues dotées de réverbères, à l'heure de la tombée du jour, pour allumer les becs de gaz et chandelles afin d'illuminer la ville. (Une médaille a été frappé pour l'allégorie de l'éclairage public " Urbis securitas et nitor " - " La sûreté et la netteté de Paris ").
La liste des métiers aujourd'hui disparus ou remplacés est bien longue. Ils font néanmoins partis de notre histoire et c'est avec nostalgie et affection que nous prenons plaisir à en discuter avec nos parents ou grands-parents. Assis au coin du feu, un chocolat chaud entre les mains, il est bon d'écouter nos seniors compter leur passé brodé d'expressions d'autrefois amenant une vraie authenticité à ces histoires fascinantes.